
De la protection à la maturation
Les membranes de collagène sont utilisées dans différents protocoles de traitement, notamment la préservation alvéolaire, le sinus lift maxillaire ou le comblement des défauts osseux péri-implantaires. La vascularisation est l'un des facteurs les plus importants dans le pronostic du traitement au niveau du site augmenté1.
Combien de temps faut-il pour qu'une membrane de collagène soit complètement vascularisée ?
Une réponse précise à cette question nécessite la réalisation d'une étude clinique avec des prélèvements répétés de biopsies pour une analyse histologique. Bien qu'une telle pratique doive être justifiée pour des raisons éthiques, les scientifiques ont abordé la question par le biais d'études animales.2-3
En 2005, Rothamel et al. ont publié les résultats d'une étude sur l'intégration de différentes membranes de collagène sur des rats. Ils ont comparé la biodégradation, la vascularisation et l'intégration tissulaire de huit membranes de collagène expérimentales ou disponibles dans le commerce. Pour la Geistlich Bio-Gide®, l'analyse histométrique a montré que l'épaisseur de la membrane diminuait entre les semaines 2 et 4 (p<0,001), sans changement significatif pendant le reste de la période d'observation (p>0,05). La membrane était complètement vascularisée à la semaine 2, avec des vaisseaux sanguins atteignant la surface non exposée de la membrane. Elle a également montré une intégration tissulaire évidente à la semaine 2, jusqu'à ce que la membrane soit presque entièrement dégradée à la semaine 4. Bien que toutes les autres membranes étudiées aient présenté un temps de biodégradation plus long que la Geistlich Bio-Gide®, les auteurs ont conclu que la « biodégradation prolongée semblait être associée à une diminution de l'intégration tissulaire, de la vascularisation ainsi qu'à des réactions de corps étranger. »2
En 2008, Schwarz et al. ont publié les résultats d'une étude menée sur des chiens pour répondre à une question similaire3. Ils ont implanté des dispositifs dans la crête de la mandibule de 12 chiens (beagle), comblé le défaut avec du Geistlich Bio-Oss® Collagen et recouvert le site de six membranes différentes, et les ont laissées découvertes. La cicatrisation s’est déroulée sans incident chez tous les chiens, sans complications durant la période d’observation. Cependant, le temps d’infiltration des vaisseaux sanguins à travers l’épaisseur des membranes, et donc le temps de résorption, variait selon les membranes utilisées.
Pour la Geistlich Bio-Gide®, les nouveaux vaisseaux sanguins avaient pénétré de manière homogène les échantillons histologiques dès la semaine 1. À la semaine 4, l’épaisseur de la membrane avait significativement diminué (p<0,05), suivie d’une augmentation du taux moyen de comblement osseux observée à la semaine 6 (p<0,05). Enfin, à la semaine 12, la membrane Geistlich Bio-Gide® était presque entièrement résorbée, accompagnée d’une augmentation significative de la formation osseuse (p<0,01).

La vascularisation favorise-t-elle la régénération ?
Un réseau vasculaire établi et mature facilite et accélère les processus de régénération en apportant l’approvisionnement sanguin ainsi que les éléments nutritifs et facteurs de croissance nécessaires au site augmenté.1
Que disent les études cliniques?
La Geistlich Bio-Gide® est utilisée par les cliniciens depuis au moins deux décennies :4-5 plus de 80 études cliniques rapportent le succès des résultats thérapeutiques avec cette membrane. Comme l'affirme le Prof. Daniel Buser : « La membrane Geistlich Bio-Gide® a fait ses preuves en termes de fiabilité et se distingue par une manipulation clinique facile et un faible taux de complications depuis 20 ans. »
Références:
- Saghiri MA, et al.: Med Oral Patol Oral Cir Bucal 2016;21(4):e526-e537. (Revue)
- Rothamel D, et al. : Clin Oral Implants Res 2005;16(3):369-78. (Étude pré-clinique)
- Schwarz F, et al.: Clin Oral Implants Res 2008;19(4):402-15. (Étude pré-clinique)
- Camelo M, et al.: Int J Periodontics Restorative Dent 1998;18(4):321-31. (Étude clinique)
- Jung RE, et al.: Clin Oral Implants Res 2013;24(10):1065-73. (Étude clinique)